La résistance pour dénoncer les élections législatives tenues ce dimanche 28 avril sans les partis de l’opposition pourrait prendre une autre une tournure dans les heures à venir. 24h après ce scrutin législatif exclusif qui a connu des échauffourées dans les régions du Centre et du Nord du pays avec surtout un fort taux d’abstention, les forces de l’opposition ont animé ce lundi 29 avril, une sortie médiatique au siège de la Résistance à Cotonou pour le faire le point de ce qu’elles appellent « parodie d’élection ».
Face à la presse nationale et internationale, tous les leaders de l’opposition étaient bien représentés. Des anciens présidents de la République Boni Yayi et Nicéphore Soglo en passant par les honorables Rosine Soglo, Éric Houndété, Guy Mitokpè, Candide Azannai du parti Restaurer l’Espoir et Donklam Abalo de l’USL, l’heure était à l’unisson et à la grande mobilisation.
L’opposition dans une déclaration lue par l’ancien président Nicéphore Soglo, affirme que le taux d’abstention pour ces législatives du dimanche 28 avril est piteux et est de 96%. L’opposition dans sa déclaration, donne Dès lors, un ultimatum de 24 h au pouvoir Talon pour prendre en compte, le message fort de désaveu lancé par le peuple en annulant le scrutin de ce dimanche et en engageant un dialogue franc avec la classe politique afin d’aboutir à des solutions consensuelles pour législatives inclusives, démocratiques et dans un climat apaisé.
» On acceptera pas que 83 députés nommés par décret , dirigent ce pays. On dit non! Qu’il ne se fasse pas d’illusion sinon il ne terminera pas son mandat. Il faut être clair là-dessus. S’il se retourne sur nous, c’est qu’il se sera trompé de pays et d’époque. Il ne sert à rien d’exclure l’opposition. Tout le monde doit s’exprimer librement », a déclaré le président Nicéphore Soglo qui indique la voie à suivre au président Patrice Talon
« Qu’il renoue avec le dialogue avec l’ensemble de la classe politique à l’effet de trouver comme on l’avait proposé, des solutions consensuelles pour la tenue effective des élections législatives totalement inclusives, transparentes et démocratiques dans un climat apaisé, dans l’unité , la paix et la cohésion nationale. En tout état de cause, les partis et les personnalités politiques membres de la Résistance donnent jusqu’à demain au plus tard pour que les exigences que nous avons présentées deviennent enfin effectives. Notre patience a de limite. Je crois que le président Talon qui a déclaré le 11 avril 2019 porter en toute connaissance de cause , le chapeau de la tenue de ce qui est actuellement la parodie électorale du 28 avril, si jamais il ne revient pas là-dessus, il sera tenu pour seul responsable des conséquences légales qui découleront de son obstination à faire basculer notre pays dans un régime tyrannique, despotique et dictatorial », a conclu l’ancien président Nicéphore Soglo au nom de l’opposition.
Brieux Noureni