Cotonou, la capitale économique du Bénin a abrité du 26 au 27 novembre 2018, la Conférence internationale sur la relance de l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans les différents ordres d’enseignements des États et gouvernements membres de la Francophonie. Une conférence organisée conjointement par la conférence des ministres de l’éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen) et la conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes). Elle a placée sous le parrainage du ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Sports Oswald Homéky, président en exercice de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (CONFEJES).

Les assises de Cotonou ont permis d’aboutir à la Déclaration de Cotonou. Une déclaration qui tient lieu pour les participants d’un engagement pour une relance effective de l’éducation physique et sportive, dans les systèmes éducatifs des différents Etats et Gouvernements membres de la Francophonie.
Pour le Secrétaire général de la Confemen , Boureima Ki, « La forte corrélation qui existe entre l’éducation et le sport, invite à une concertation permanente et à une synergie d’actions entre les différents départements ministériels et les différents acteurs »
« Le développement des activités cognitives, est tributaire du bien – être de l’enfant et de l’adolescent. La pratique de l’activité physique et sportive est un facteur déterminant de notre bien – être, selon les spécialistes. » a-t-il souligné avant de rassurer que « les conclusions de cette rencontre seront exploitées conjointement par la Confemen et la Confejes pour l’intérêt des élèves et des étudiants de nos différents pays ».
Boureima Ki n’a pas manqué de remercier les autorités béninoises pour avoir accepté organiser cette importante rencontre.
Ali Harouna, secrétaire général de la Confejes va lui souligner que «… cette rencontre s’assigne la grande et noble ambition de relancer la discipline d’enseignement appelée éducation physique et sportive dans les différents ordres scolaires au sein de l’espace francophone. Sans doute de par son intitulé, la réunion peut se justifier d’elle-même mais les enjeux peuvent être mieux perçus avec un rappel du processus qui l’a généré ». Il a rappelé la mission de son organisation et indique, qu’elle appuie les États et les gouvernements membres dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques nationales de promotion de la jeunesse et de développement du sport, incluant l’enseignement de l’Eps.
Ali Harouna a salué la collaboration avec la Confemen pour l’atteinte des différents objectifs.
« En tant que démembrement de la plateforme de coopération fondée sur le partage de la langue française, la CONFEJES collabore avec les autres institutions francophones, dans le portage et le rayonnement des valeurs consacrées par la Charte de la Francophonie….C’est de ce principe de coopération et de solidarité que procède l’action conjointe avec la CONFEMEN qui dispose, comme la CONFEJES, d’un statut de conférence ministérielle permanente au regard de la charte de la francophonie.
Enfin de par les nombreuses fonctions du sport, la CONFEJES entretient aussi des partenariats avec les organisations internationales actives au sein du mouvement sportif mondial, comme la Fédération Internationale de l’Athlétisme Amateur (IAAF)….En procédant de la sorte, la CONFEJES, la CONFEMEN et l’IAAF s’inscrivent bien dans les enjeux de notre époque articulés autour des Objectifs de Développement Durable qui font un focus sur le bien être physique et psychologique de l’être humain… », a indiqué le secrétaire général de la Confeges.
Le ministre béninois des Sports Oswald HOMEKI, président en exercice de la CONFEJES ouvrant officiellement les travaux, a mis l’accent sur les efforts importants fait par le Bénin dans le domaine de la promotion de l’EPS dans les différents ordres du système éducatif.
« Depuis quelques mois, nous avons en conseil des ministres, sous le leadership du président Talon, pris la décision d’institutionnaliser ce que nous appelons ici, des classes sportives. C’est un programme par lequel, en plus des enseignements habituels de l’éducation physique et sportive, les enfants s’inscrivent librement dans les disciplines de leur choix et sont pris en charge par des encadreurs qui sont recrutés, déployés et rémunérés par l’Etat central. Ce programme qui se déroule dans une bonne coopération avec les ministères en charge de l’éducation est aujourd’hui à une phase qui pour nous, est une phase d’expérimentation mais aussi une phase au bout de laquelle nous avons l’intention de pérenniser cette initiative », a expliqué Oswald Homeky qui espère bien que les travaux de Cotonou permettront à l’espace francophone de disposer non seulement de la déclaration de Cotonou, mais aussi d’un plan d’actions qui permettront l’amélioration de la pratique d’EPS en milieu scolaire.
« je voudrais nous prier tous de faire en sorte que à l’issue des réflexions que nous allons conduire ici, le plus important soit consigné dans la déclaration de Cotonou dans le plan d’actions et ce plan d’actions soit porté par chacun de nous auprès de son institution, auprès de son gouvernement, auprès des populations et communautés de notre espace francophone pour que nous ayons une raison d’être. La raison d’être de nos institutions, c’est d’apporter des solutions à ceux qui en ont besoin », a lancé le ministre Oswald Homeky.
B.N