C’est une affaire réglée définitivement. Arrêté en décembre 2018 dernier puisque sous le coup d’un mandat d’arrêt international décerné par les autorités béninoises dans le dossier de mauvaise gestion au Fonds National de la Microfinance (FNM) qu’il a eu à gérer, l’ancien ministre béninois des finances, Komi Koutché ne sera pas extradé vers son pays. Ainsi en a finalement décidé la justice espagnole qui dans un délibéré rendu ce mardi 23 avril 2019, a purement et simplement rejeté la demande formulée par les autorités béninoises.
Le procureur du tribunal de l’Audiencia nacional avait déjà lancé les signaux en s’opposant dans une réquisition à l’issue du procès du 11 avril dernier, à l’extraction de l’ancien argentier béninois. Et le verdict de ce mardi 23 avril qui il faut le rappeler, est sans appel, se fonde sur trois argumentaires. Dans un premier temps, la justice espagnole dans son refus d’extrader Komi Koutché, pense dans son délibéré que les éléments contenus dans la demande de l’État béninois ainsi que les pièces envoyés ne justifient aucune infraction. Dans un second temps, elle y voit un motif politique. Et dans son troisième argumentaire pour justifier sa décision, la justice espagnole soutient que , la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) commise pour juger l’ancien ministre Komi Koutché ne respecte pas dans son essence, les principes élémentaires de droit.
Il faut souligner que dans ce dossier de demande d’extradition, l’ancien ministre de l’économie et des finances de Boni Yayi a été exactement interpellé puis gardé par la police espagnole à Madrid le 14 décembre 2018. Relaxé provisoirement le 17 janvier 2019, il n’avait pas la possibilité de sortir du territoire espagnol.
Brieux Noureni