Ça craint pour le parti Force Cauri pour un Benin Émergent (FCBE). La formation politique de l’ancien présidentDBoni Yayi est bien au bord de l’éclatement. Dans les tracasseries que vit actuellement les cauris pour l’obtention du certificat de reconnaissance juridique, sur la question de la suite à donner aux exigences du ministère de l’intérieur, les ténors du parti sont toujours divisés. Organiser ou non un congrès, l’ultime rencontre tenue ce lundi 19 août à Cotonou sur la question entre certains rescapés Fcbe encore au pays, s’est terminée en queue de poisson, apprend-on de sources crédibles et certains têtes de pont pourraient bien claquer la porte. Les élections communales et municipales s’annoncent à grands pas et ces derniers qui ne veulent plus vivre l’expérience des législatives où le parti a été exclu faute de légitimité juridique, comptent voient ailleurs afin d’assurer leur suivie politique.
Trois courants se neutralisent…
Il faut le reconnaitre, ce n’est pas la grande sérénité entre les fidèles de l’ancien président Boni Yayi qui il faut le rappeler, est contraint lui à l’exil depuis la levée de l’état de siège à son domicile à Cadjehoun.
Au cœur cette brouille latente au sein des cauris, trois courants s’illustrent et se neutralisent. D’un côté, on peut noter un premier courant constitué autour de Boni Yayi, président d’honneur du parti qui est opposé à l’organisation d’un congrès pour répondre aux exigences du ministre de l’intérieur Sacca Lafia. Pour ce premier courant qui maintient le jusqu’au-boutiste politique face au président Patrice Talon, il n’est pas question d’organiser un congrès pour se détacher des ténors du parti exilés comme le président d’honneur Boni Yayi qui ont maille à partir avec la justice selon le pouvoir. Le deuxième courant aussi opposé à l’organisation d’un congrès, est celui constitué autour de l’ancien ministre Komi Koutché en exil, qui travaille à marquer son influence au sein du parti. Le troisième courant qui est plutôt favorable à la tenue d’un congrès qui permettra de répondre aux exigences du ministère de l’intérieur afin de donner une l’égalité juridique au parti, est mené par Théophile Yarou, premier secrétaire exécutif national adjoint du parti. Ce dernier courant qui il faut le préciser, est preneur de la main tendue du chef de l’État pour la dénouement crise sociopolitique qui prévaut dans le pays, tient à ce que le parti engagé dans l’opposition, revoit sa stratégie politique en faisant profil bas afin d’obtenir sa légitimité juridique pour ne plus être absent comme aux dernières législatives, des prochaines élections qui s’annoncent. Ceci pour éviter la démobilisation des militants.
Comme on peut bien le constater, l’une des plus grande formation politique du pays est en proie à une sérieuse crise de leadership. Une crise de leadership qui même si elle semble être camouflée par les protagonistes jusqu’à l’heure, pourrait être révélée aux grands jours.
Brieux Noureni