Le grand rêve nourri à travers la réforme du système partisan se trouve confronté à l’égo des hommes politiques de notre pays. Faisons simple et analysons ensemble
Maître Adrien HOUNGBÉDJI est le Président de l’Assemblée Nationale, instance qui a mis à la disposition du peuple les deux lois que sont : Le nouveau code électoral et la nouvelle charte des partis politiques. Il connaît alors bien le contenu des lois qu’il a votées avec ses collègues du BMP. Ces documents n’ont mentionné nulle part, qu’il faut tenir compte des attributs (logo, etc) des anciens partis qui acceptent fusionner pour former de grands blocs. Dès lors, l’intelligence politique devrait amener le Parti du Renouveau Démocratique lors des réunions stratégiques avec les ténors de la dynamique républicaine par la médiation du chef de l’État, à être subtile et léger dans ses exigences.
Même si le PRD est « une religion » comme ils aiment bien le clamer, il est clair que les lois qui ont été votées, sont pour un progrès politique d’ensemble, une avancée nationale qui n’a rien à voir avec « Un parti fétiche à conserver. »
Le prix politique à payer…
Le patriarche politique semble oublier la volonté de celui qu’il dit soutenir de toutes ses forces, le Président Patrice TALON, qui est de travailler avec deux grands partis pour les joutes électorales à venir, pas plus. Sa décision de quitter au dernier moment, met alors en grande difficultés la dynamique unitaire et ses alliés fondateurs du bloc républicain car chaque bloc travaille à être le plus grand parti du Bénin après le test de 2019. Face à ce naufrage qui se profilait à l’horizon, Patrice TALON avait un devoir de fidélité vis a vis du bloc des républicains. Dans l’Ouéme et le Plateau, Il a procédé à l’équilibre du jeu avec des transferts massifs de progressistes aux républicains afin de garder debout la maison « Bloc Républicain ». Par cet acte, le Chef de l’État prouve combien il est attaché à l’égalité des chances entre les deux ensembles qui le soutiennent fidèlement et qui ne font pas dans des jeux capricieux et de chantage.
Au delà de ce jeu d’équilibrisme politique qui piétine désormais tous les calculs du PRD, il y a le départ volontaire du ministre de l’énergie Jean-Claude HOUSSOU , membre de la direction nationale du parti, et du financier principal Mathurin de CHACUS, qui rejoignent le clan à ABT. Hagbè n’avait pas vu tout cela venir quand il se déplaçait avec son logo Arc-en-ciel en poche, scandant l’hymne qui refuse la mort du PRD, au nom de la réforme du système partisan qu’il a portée lui-même.
Ce qui est sûr, il a choisi de tuer lui même le parti d’une autre manière, en faisant le choix d’affronter en 2019, d’une part l’opposition réunie, et d’autre part ses frères Républicains, qui ont désormais un cylindre 100 pour leur moteur.
Avançons !
Yves Volodi SOUROU