Dans la commune d’Abomey-Calavi, l’ancien maire Patrice Hounsou-Guèdè a toujours des soucis à se faire à propos du vent de lutte contre la mafia foncière qui fait rage depuis un moment. Si l’homme a pu se tirer d’affaire dans le dossier de 39 hectares qui a entraîné la mise sous mandat de dépôt de son successeur Georges Bada et de plusieurs autres cadres de l’administration communale, il faut souligner qu’il pourrait par contre être rattrapé et condamné dans l’affaire de délivrance en 2015 alors qu’il était maire, de faux actes administratifs relatif à quatre parcelles dans l’arrondissement de Godomey.
A l’issue du procès ouvert le 18 novembre dernier au Tribunal de première instance d’Abomey-Calavi et qui se poursuivait ce vendredi 12 décembre, le Parquet dans une réquisition en fin de matinée, a prescrit un an de prison ferme avec exécution de mandat de dépôt contre l’ex-maire Patrice Hounsou-Guèdè et Seidou Bouraïma, lui absent à l’audience, 1 an de prison ferme contre les autres présumés Gelase Hounguè, Directeur de l’Aménagement et de l’Urbanisme de la Mairie, l’expert géomètre Romain Tognifodé, tous deux déjà sous mandat de dépôt et Mesmin Kouessi. Chefs d’inculpation contre les différents mis en cause condamnés au payement du franc symbolique, complicité de faux et usage de faux en écriture publique. Il faut rappeler que le Parquet a sollicité par ailleurs, l’arrêt des poursuites contre le prévenu Francis Dodo, décédé alors qu’il était placé sous mandat de dépôt.
Les avocats de la défense, au nombre d’une quinzaine qui ont opposé la non constitution des infractions, ont demandé la relaxe pure et simple de leurs clients.
Pas donc de sentence finale pour ce vendredi 12 décembre au TPI d’Abomey-Calavi. Le juge des flagrants délits, Raynier Florent qui présidait l’audience, a en effet mis le dossier en délibéré pour le 15 janvier 2021. L’ancien maire Hounsou-Guèdè n’a donc pas été déposé. Il attend toujours son sort.
Julienne Tabé