Dans sa déposition ce mercredi 19 décembre 2018, devant les juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme, Armand Zinzindohoué a tenté de se disculper. Mais il a fini par établir sa propre culpabilité. L’ancien ministre de l’intérieur et de la sécurité publique est bel et un acteur principal dans ce hold-up d’Icc-Services. Car, il a non seulement facilité le fonctionnement de cette structure de placement illégal d’argent, mais il a aussi assuré la protection sécuritaire de ses responsables.
En déclarant qu’il ne connaissait pas Guy Aplogan et Emile Tégbénou, tous responsables au plus haut niveau d’Icc-Services, Armand Zinzindohoué a simplement fait économie de vérité.Autrement dit, il a menti sur toute la ligne. En sa qualité de ministre de l’intérieur et de la sécurité publique au moment des faits, comment peut-il délivrer un permis de porte d’arme à ceux-ci ? Comment peut-il mettre des gardes de corps à leur disposition ? Deux questions qui mettent d’une part d’une part en doute la sincérité d’Armand Zinzindohoué et d’autre part établissent sa culpabilité dans ce dossier. Selon les dispositions réglementaires, on ne délivre pas un permis de porte d’arme à n’importe qui. Il y a toujours un comité coiffé par le ministre de la sécurité qui fait un sérieux travail d’abord. Un travail qui passe par une enquête de moralité du demandeur de ce précieux document de sécurité. Et dans cette circonstance, quelle est que soit la qualité de la personne, on ne joue pas sur la complaisance et le copinage. L’enquête de moralité prime sur toutes les autres considérations. Armand Zinzindohoué ne dira pas donc qu’il ne connait pas cette règle sur laquelle se reposent les principes élémentaires de la sécurité publique. Et comme cela ne suffisait pas,il a même mis à la disposition d’Emile Tégbénou un garde de corps. Quand l’ancien ministre de l’intérieur et de la sécurité publique dit ne rien connaitre de l’homme en uniforme (le policier) envoyé pour la protection sécuritaire des responsables de la structure incriminée, il se plonge davantage.
En voulant à tout prix se disculper et faire peser le poids de la culpabilité du scandale d’Icc-Services à l’ancien Président de la République, Armand Zinzindohoué creuse sa propre tombe. Car on le voyait aux côtés des responsables d’Icc-services pour des messes d’action de grâce et aux inaugurations des forages et autres projets de cette société. Comment peut-il, en sa qualité de ministre de la sécurité, accepter de collaborer ou de s’afficher publiquement avec des gens dont-il ne connait pas la moralité ? Entre Armand Zinzindohoué et les partons d’Icc-Services, c’est aussi une question de « frère en Christ ». Car, ils se retrouvaient tous dans un creuset œcuménique et se connaissent très bien par les Saintes écritures qu’ils partagent souvent ensemble.
A suivre.
Avec D.A