Pour la présidentielle de 2021, le président Patrice Talon peut-il vraiment compter sur les formations politiques qui le soutiennent, notamment, les partis Union progressiste (Up) et le Bloc Républicain? Au regard des réalités sur le terrain, il serait difficile de répondre par l’affirmative.
Si ces deux principaux partis de la mouvance présidentielle présentés jusque-là comme des dinausores de la politique béninoise, nagent actuellement sans une opposition en face, dans un optimisme béat, la réalité sur le terrain est tout autre. Les faibles taux de participation enregistrés lors des dernières élections organisées sous la rupture, surtout lors des législatives de 2019 (23%), ont révélé ce qu’ils pèsent en réalité. Ce n’est donc pas la grande sérénité au sein de la famille présidentielle qui selon les sondages, a bien du mal à prouver son prétendu ancrage pour assurer lors de la présidentielle à venir, la réélection de l’actuel locataire du Palais de la Marina.
Il est donc clair pour le prince de la rupture qui a enfin dévoilé son intention de briguer un second mandat, de trouver une autre alternative pour combler le manque d’audience des formations politiques acquises à sa cause.
Si, il est ventilé dans l’opinion la possibilité d’un KO pour Patrice Talon en 2021, surtout avec une opposition politique fébrile qui ne fait pas grand peur, il faudra relever le défi du fort taux de participation ( passer la barre des 60 % au moins) et tout casting fait, seuls les mouvements politiques peuvent faire l’affaire. C’est décidé! Selon les informations qui nous parviennent du cercle du pouvoir, le président béninois qui misant sur ses réalisations, tente le tout pour le tout pour sortir du creux de l’impopularité, ne veut pas se permettre de se faire porter par aucun des partis acquis à sa cause, au risque de se confiner pour cette élection présidentielle de 2021 dans leur manque d’ancrage. Patrice Talon comme en 2021, veut compter sur les mouvements politiques.
A moins de six mois de l’échéance électorale de 2021, le mot d’ordre est donné et ces mouvements politiques qui avaient déclenché les hostilités il y a quelques mois avant de baisser la garde suite à des injonctions du gouvernement, ont repris du service. L’objectif assigné à ces mouvements politiques est bien clair. Ces derniers devront venir en relai à ces formations politiques légalement constitués afin de sonner une mobilisation générale dans tous le pays pour d’une part, relever le défi d’un fort taux de participation lors de cette présidentielle de 2021, et d’autre part, assurer la réélection par KO du leader du Nouveau Départ. Reste à savoir si la mayonnaise va prendre.
A suivre…
Alain Noukoué