C’est un jeu de ping-pong qui s’observe depuis que cette polémique de la dette de l’État à l’endroit des travailleurs a été lancée par le président Béninois Patrice Talon. En effet, le président béninois qui à l’issue de sa rencontre vendredi dernier avec les partenaires sociaux, imputait à l’ancien régime, la responsabilité de la dette globale de 173 milliards due par l’État aux travailleurs et aux retraités, a eu aussitôt la réplique de son prédécesseur Boni Yayi. Une réplique corroborée par un enseignant qui soulignait sur sa page Facebook que ses arriérés de salaire se sont plutôt accumulés sous le pouvoir Talon. On peut bien penser que le président béninois a été cloué au pilori, mais erreur ! Et c’est l’ancien préfet du Littoral, Modeste Toboula qui contre toute attente, a trouvé la nécessité de sortir du long silence que lui a imposé ses récents déboires judiciaires, pour pour confondre l’ancien président Boni Yayi et conforter son maître. C’est sur sa page Facebook qu’il a réagi. Un peu comme pour dire que l’actuel locataire du Palais de la Marina peut bien compter sur un soutien de vielle date comme lui.
D’abord, l’ancien homme fort du Littoral a rappelé son passé de syndicaliste sous l’ancien régime pour montrer qu’il bien placé pour parler de ce sujet de la dette de l’État à l’endroit des travailleurs. Faisant allusion aux impayés de la revalorisation du point indiciaire de 25% au profit des travailleurs du ministère des finances, Modeste Toboula affirme le régime Yayi a bel et bien laissé des des dettes.
_ »J’étais syndicaliste sous la Gouvernance Yayi. En prenant seulement les dettes issues de la revalorisation du point indiciaire de 25 pour cent au profit des travailleurs du ministère des finances à la suite de l’affaire Dangnivo ce qui nous avait conduit à la création de la Coallition des Organisations Syndicales de de l’Administration Publique (COSYNAP) dont j’étais membre fondateur et secrétaire administratif, je peux affirmer que son régime avait bel et bien laissé des dettes »_, a affirmé l’ancien Préfet du Littoral qui précise que : _ »Les incidences financières decoulant de cette revalorisation ont été planifiées pour être appurees en fin de mandat en 2016 mais malheureusement elles n’ont pas été apurées »_
Modeste Toboula va plus loin dans son post et ressort deux problèmes fondamentaux à propos de cette ardoise que l’ancien président Boni Yayi a laissée à son successeur : l’injustice créée par l’octroi des différentes primes aux travailleurs et surtout, l’augmentation vertigineuse de la masse salariale avec le gonflement de l’effectif de la fonction publique après les reversements anarchiques opérés en son temps par le régime Yayi.
_ »Mieux, il y avait une grande injustice dans l’octroi des primes de motivation allant d’un ministère à un autre. Nous avons en son temps réclamer l’harmonisation des primes au sein de l’administration publique »_, a rappelé Modeste Toboula avant d’ajouter
_ »Le reversement opéré en son temps a gonflé l’effectif de la fonction publique et a l’époque, bien que faisant parti des cadres reversés, nous avons fustigé la tournure politique extrême de ce dossier et nous nous sommes battu en vain pour freiner l’élan du Gouvernement à cette époque au risque même de créer des inimitiés avec nos camarades travailleurs car nous avions exigé qu’au moins un test soit organisé au profit des agents pour jauger un peu de leur niveau avant le reversement mais hélas »_
Brieux Noureni