Une délégation du Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin a été reçu mercredi 15 mai à l’Assemblée nationale française par la députée Clementine Autain, présidente du Groupe Amitié France-Bénin. Objectif pour la délégation béninoise, alerter la députée française, de la crise sociopolitique au Bénin engendrée par l’exclusion par le pouvoir Talon, de l’opposition des dernières élections législatives pour l’installation d’une assemblée nationale monocolore composée uniquement que des députés des deux partis du pouvoir (L’Union Progressiste et le Parti Républicain). En réponse à la délégation béninoise, Clementine Autain a promis agir avec d’autres députés français pour porter la voix du peuple béninois dont « les droits sont bafoués ».
Face à la députée Clementine Autain, presidente du Groupe d’Amitié France-Bénin, le Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin parle de « basculement de leur pays dans une autocratie brutale et criminelle ».
Répondant aux craintes de la délégation béninoise, Clementine Autain s’est montrée peinée et préoccupée par ce qui se passe au Bénin.
La députée a rappelé que pourtant, le président béninois Patrice Talon, reçu en mars 2018 par son homologue français Emmanuel Macron, a eu droit aux félicitations de ce dernier pour son « courage de ses réformes » et « l’ambition » de sa politique en faveur de la croissance économique. Mais hélas, se désole la députée française, le Bénin a basculé dans une mauvaise gouvernance, corroborée par l’atteinte aux droits de l’homme avec la chasse aux opposants politiques.
« Au cours de l’année, pourtant, les atteintes aux droits de l’homme se sont multipliées : limite du droit de grève à 10 jours par an (!), criminalisation et poursuite des opposants politiques, accaparement des ressources du pays par le Président et ses proches… », a souligné la Présidente du Groupe d’Amitié France-Bénin qui a dénoncé la remise en cause par le pouvoir Talon des acquis démocratique avec l’exclusion de l’opposition des dernières élections législatives et la répression sanguinaire des populations lors des manifestations post- électorales.
« Quant aux élections législatives du 28 avril dernier, elles se sont apparentées à une parodie de démocratie : éviction des partis d’opposition au nom d’un prétendu « assainissement du paysage politique », arrestations précédant le scrutin, blocage de l’accès internet, etc.
La répression des manifestations a fait plusieurs morts, marquant un raidissement du pouvoir en place », a déploré Clementine Autain.
La Présidente du Groupe d’Amitié France-Bénin a promis agir avec le concours d’autres députés français pour porter la voix du peuple béninois dont les droits sont « bafoués ».
« Face à cette situation, et en tant que Présidente du Groupe d’Amitié France-Bénin, j’entends mobiliser d’autres députés pour faire entendre la voix d’une population dont les droits sont bafoués au quotidien », a conclu la Présidente du Groupe d’Amitié France-Bénin.
B.N