“Rien ne peut nous arrêter”, Nicéphore Soglo
L’ancien président de la République Nicéphore Soglo et son épouse Rosine Soglo, accompagnés de plusieurs leaders de l’opposition à l’instar des députés Guy Mitokpè et Éric Houdété, étaient ce mardi 17 avril au siège de la Renaissance du Bénin, baptisé désormais, “Siège National de la Résistance”, pour constater l’assiègement mené depuis quelques jours par les forces de l’ordre qui y empêchent toute mobilisation de l’opposition.
A son arrivée, l’ancien président Nicéphore Soglo a eu plusieurs minutes de discussions avec les responsables de la Police Républicaine qu’il n’a pas manqués de sermonner. Il a notamment dénoncé l’envahissement des lieux qu’il assimile à une violation à domicile..
“C’est chez nous. C’est le domicile qu’occupait son père (parlant de sa femme) et c’est tout à fait normal que personne ne peut l’empêcher”, a martelé l’ancien président de la République qui a rappelé que la police est dans une provocation et que dans un état démocratique, elle ne saurait être une force d’oppression qui remet en cause les libertés publiques, mais plutôt, une force Républicaine qui assure la sécurité des citoyens.
Face aux militants quelques minutes après dans l’enceinte du “Siège National de la Résistance”, Nicéphore Soglo dénonçant l’obstination du pourvoir, a réitéré que les élections du 28 avril prochain ne se tiendront pas sans l’opposition.
“On ne peut pas empêcher que les gens puissent dire, nous voulons que tout le monde aillent aux élections..C’est pour ça nous sommes venus ici pour lui dire (Patrice Talon), bas les pattes. Là, tu vas trop loin”, a déclaré l’ancien président de la République qui a appelé le peuple à la mobilisation face à la dictature du pouvoir pour le rétablissement des acquis démocratiques. Nicéphore Soglo n’a pas manqué de préciser que la motivation de son combat reste l’avenir de la jeunesse béninoise.
” Nous avons dit résolument, “non à la tyrannie”, à la dictature”… Nous avons besoin de préparer l’avenir à cette jeunesse. C’est cette jeunesse qui fait que maman et moi, nous sommes descendus à nos âges, parce-que le combat que nous avons mené, le combat pour lequel, elle a perdu la vue, le combat pour lequel j’ai prêté serment dans le coma dans ce pays, ce combat n’est pas terminé. Le combat, c’est dans vos mains. Nous allons gagné parce-que nous allons vers la terre promise. Rien ne peut nous arrêter. Ce n’est pas Talon”, a conclu Nicéphore Soglo.
B.N