J’estime et espère que les possibilités de recours offertes par le législateur seront invoquées pour sonner le glas de ce marasme démocratique. A défaut, c’est à un fatalisme et à une angoisse que nous soumet le Président de la République.
La bouffée politique lâchée par la CENA ce soir respire plus l’effusion que la raison ou la légalité. Il est absurde de reprocher à l’adversité politique de prêcher la légalité alors que soi-même, bon gré mal gré, s’en dispense. Contre une épaisse misère, les nouveaux maîtres se surprennent incapables de déverser longtemps des crédits de bonne foi et de respect de la loi. Même si l’enthousiasme de certains intellectuels n’abolira pas de sitôt le dénuement public. Or la l’incertitude n’a jamais fait bon ménage avec la démocratie.
Et pourtant, c’est lui qui se croyait intelligent, plus légaliste. Mais aujourd’hui, nous découvrons que son intelligence supposée est un mythe, sa disponibilité à la compétitivité est une farce et la rupture est une arnaque. Sous la pression, il découvre par enchantement la vertu du dialogue. Je serai cette opposition que je refuserai volontiers cette demande formulée par le Chef de l’Etat.
Respectons les textes jusqu’au bout comme il en réclame. Parce que pour ne l’avoir pas fait alors que l’occasion était propice, c’est que l’impopularité de son style présidentiel l’a privé du surplomb et de l’autorité essentiels pour solliciter l’adhésion et la compréhension. Pour pouvoir d’aventure conjurer les colères légitimes de la rue et les « coups de torchon » d’un inconscient collectif en pleine désillusion.
Modeste Toffohossou