Malgré le rapport accablant de la mission conjointe d’observateurs internationaux, au sujet de la présidentielle du 31 Octobre dernier en Côte d’Ivoire, une présidentielle émaillée de violences et largement boycottée par l’opposition, laquelle appelle à une transition civile, la Commission électorale de indépendante (CEI) a déclaré ce mardi 3 novembre, le président sortant Alassane Ouattara, 78 ans vainqueur du scrutin présidentiel, avec un score soviétique de 94,27 % et une participation de 53,90 %.
Alassane Ouattara tient avec force son troisième mandat, mais l’opposition résolument dressée contre lui, le juge illégal. Selon elle, le scrutin présidentriel « non inclusive » du 31 octobre dernier, « largement boycotté » par les populations avec un taux de participation d’à peine 10%, reste « un coup de force électoral ».
Mobilisée dans la soirée du lundi 2 novembre au domicile de l’ancien président Henri Konan Bédié, les groupements et partis politiques de l’opposition prenant leurs responsabilités, ont par la voix de leur porte-parole, Pascal Affi N’guéssan, annoncé la création d’un Conseil national de transition. Un Conseil National de transition présidé par l’ancien président, Henri Konan Bédié, qui se chargera selon Pascal Affi N’guéssan, de convoquer dans les tous prochains jours, des assises nationales de la réconciliation qui devront déboucher à l’organisation imminente d’une nouvelle élection présidentielle plus inclusive et transparente.
La côte d’Ivoire, un monstre à deux têtes est-on tenté de dire au regard de l’évolution de la crise sociopolitique qui la secoue et dont l’issue semble être incertaine.
Fortement contesté par l’opposition qui le juge illégal, ce troisième mandat d’Alassane Ouattara fait présager dans les prochaines semaines, une grande menace de violences.
Brieux Noureni