Au fur et à mesure qu’évoluent les débats relatifs à l’affaire Icc-Services, on commence par découvrir ses vrais acteurs tapis dans l’administration publique. Une première liste affiche le nom de l’ancien Procureur Général Constant Amoussou et Grégoire Ahizimè responsable chargé des structures de micro finances au niveau du Ministère de l’Economie et des Finances.
L’ancien Procureur Général Constant Amoussou est une pièce maîtresse dans le bon déroulement des activités illégales d’Icc-Services. Il suffit de suivre ses déclarations à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme pour se rendre à l’évidence. D’abord, la vérité que l’opinion publique a découverte ce mercredi 19 décembre à travers la déposition de l’ancien ministre de la justice Victor Tokpanou est l’ancien Procureur Général Constant Amoussou couvrait les responsables de Icc-Services en tant que « conseiller occulte ». L’ancien Procureur Général Constant Amoussou a d’ailleurs révélé lui-même son accointance avec les responsables d’Icc-Services en déclarant à la barre qu’il a effectué des placements afin de jouir des intérêts astronomiques.
Un homme de droit qui accepte de faire un placement d’argent pour un taux d’intérêt de 200 %. Cela dépasse l’entendement. C’est comme il en est l’actionnaire principal. Un appui donc pour la structure de placement illégal d’argent. Se rassurant ainsi d’avoir un magistrat de haut niveau et à un poste stratégique dans l’arène judiciaire, Guy Aplogan et Emile Tégbénou poursuivaient allègrement leurs activités sans être inquiétés. Quel que soit la situation, ils se voyaient déjà dans de très bonnes mains. Constant Amoussou aurait donc mieux faire de cracher la vraie vérité aux juges de la CRIET au lieu de chercher se faire passer pour une victime. De son rang de magistrat, il ne peut tomber aussi bas, s’il n’avait pas des accointances avec les responsables d’Icc-Services.
De l’autre côté du Ministère de l’Economie et des Finances, c’est Grégoire Ahizimè qui est la pierre angulaire sur laquelle Icc-Service a construit son désordre. Lui seul a pu se taper plus de 200.000.000 Fcfa pour autoriser de façon frauduleuse les activités illégales de cette structure. En leur rassurant qu’ils peuvent avoir un agrément pour leur société, le responsable chargé des structures de micro finances au Ministère de l’Economie a sans doute encouragé les dirigeants d’Icc-Services de fonctionner sans crainte.
Nous y reviendrons pour plus de détails.
Spéro Asségbé