Une autre plainte contre le pouvoir Talon à la Cour Pénal International (CPI). Après l’Ong Belge qui a fait recours à la CPI en assignant l’État béninois au sujet des événements malheureux du 26 février 2019 à Kilibo qui aurait fait deux morts et plusieurs blessés graves, c’est l’ancien présidentiable Ladislas Prosper Agbési qui s’illustre.
En effet, Ladislas Prosper Agbési, opérateur économique et candidat à la présidentielle de 2016, a déposé ce 30 avril 2019 sur la table du procureur Fatou Bom Bensouda, une plainte contre sur le régime du président Patrice Talon. Ladislas Prosper Agbési dans sa plainte, fait référence à l’impasse électorale au Bénin et demande à la CPI, de faire un examen préliminaire sur les faits d’exactions commis par le pouvoir à travers les forces de l’ordre ces derniers jours dans le cadre des manifestations pacifiques de l’opposition.
« Chère Madame Bensouda, Je vous demande d’exercer immédiatement votre pouvoir de proprio motu pour procéder à un examen préliminaire du grand nombre d’arrestations arbitraires d’activistes politiques et de journalistes, et de la répression des manifestations pacifiques qui ont eu lieu ces derniers jours dans le cadre du processus électoral largement boycotté au Bénin », a écrit l’ancien présidentiable Ladislas Prosper Agbési dans sa plainte.
B.N
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Lire l’intégralité de la plainte déposée par Ladislas Prosper Agbési
31 Glanville Road
Wendywood
Sandton 2091, Johannesburg, South Africa
Email: bebert.mugeni@pabf.africa
Website : www.pabf.africa
Cell: :27 63 959 0000
30 avril, 2019
Au Procureur de la Cour Pénale Internationale
Chère Madame Bensouda,
Je vous demande d’exercer immédiatement votre pouvoir de proprio motu pour procéder à un examen préliminaire du grand nombre d’arrestations arbitraires d’activistes politiques et de journalistes, et de la répression des manifestations pacifiques qui ont eu lieu ces derniers jours dans le cadre du processus électoral largement boycotté au Bénin.
Depuis le mois de février de cette année, les forces de sécurité gouvernementales du Bénin ont dispersé des manifestations licites et pacifiques en recourant à une violence extrême; avec l’utilisation abusive des gaz lacrymogènes et des matraques et ont arrêté en masse des responsables de l’opposition. De nombreuses personnes sont mortes au cours d’affrontements entre manifestants et membres des forces de sécurité, en particulier dans la ville de Kilibo, dans le nord du pays.
Ces crimes ont été commis dans le cadre d’une politique organisée découlant de la décision de la Commission électorale de limiter la participation aux élections à deux seuls partis politiques alliés au président sortant, Patrice Talon.
Le droit démocratique de manifester a été étouffé, en particulier dans la ville de Parakou et dans les départements de Collines et de Zou.
Je crois sincèrement que le Ministre de l’Intérieur, M. Sacca Lafia, et les membres responsables des forces de sécurité, Le Directeur Général de la Police Nationale, M. Nazaire Hounnonkpe, devraient faire l’objet d’une enquête pour les crimes contre l’humanité de détention illégale et je vous demande instamment d’agir immédiatement.
Sincèrement,
Ladislas Prosper Agbesi