Les choses vont très vite en Côte d’Ivoire. L’opposition au régime du président sortant Alassane Ouattara a pris ses responsabilités face à la vacance du pouvoir qu’elle a décrétée suite à la présidentielle sous fond de violences du 31 octobre dernier qu’elle a qualifiée de « coup d’Etat électorale. Sans attendre l’issue du scrutin, l’opposition ivoirienne a annoncé la création d’un Conseil National de Transition avec à sa tête , l’ancien président Henri Konan Bédié.
L’information est tombée dans la soirée de ce lundi 2 novembre. L’opposition ivoirienne en collaboration avec des organisations de la société civile, a mis en place dans la soirée de ce lundi 2 novembre, le Conseil National de Transition (CNT). À la tête dudit Conseil National de Transition, l’ancien président Henri Konan Bédié. Ce dernier a été chargé de communiquer dans les tous prochains jours, un gouvernement de transition devant conduire à la convocation des assises nationales de la réconciliation et à l’organisation imminente d’une nouvelle élection présidentielle plus inclusive et transparente.
Il faut rappeler que l’opposition ivoirienne mobilisée contre un troisième mandat du président sortant Alassane Ouattara, avait lancé un mot d’ordre de désobéissance civile pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier. Un mot d’ordre largement suivi puisque les manifestations « anti Ouattara » déclenchées depuis plus jours sur toute l’étendue du territoire national, avec à la clé plusieurs morts, et qui se sont poursuivies jusqu’au 31 octobre, ont empêché le déroulement normal de la présidentielle.
Si la Mission conjointe d’observateurs internationaux qui fait cas d’un « scrutin non inclusif et largement boycotté », pose le problème de non-acceptation de l’élection par les populations avec le risque d’une montée des violences, la Commission électorale indépendante (CEI) de son côté, parle d’incidents mineurs et fonce tête baissée dans la compilation des résultats qui pourraient bien entériner la victoire par KO de Alassane Ouattara. Un « Hold-up électoral » que l’opposition ne compte pas laisser passer.
Brieux Noureni