Le Burkina Faso dénonce un « accord d’assistance militaire » signé depuis 1961 avec la France. C’est à travers un courrier en date du 1er Mars adressé à Paris.
C’est un nouveau feuilleton qui vient raviver les tentions entre Ouagadougou et Paris et surtout, qui exprime la volonté des autorités burkinabè de détacher totalement leur pays de la métropole française.
Dans un courrier adressé ce 1er à Paris par le ministère burkinabè des Affaires Étrangères et dont l’Afp a eu copie, Ouagadougou « dénonce l’accord d’assistance militaire techniques conclu le 24 avril 1961 à Paris, entre la République de Haute-Volta, ancienne appellation du Burkina-Faso et la France.
Intransigeantes, les autorités burkinabè donnent un ultimatum « d’un mois » suivant la réception dudit courrier pour un « départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè ».
Selon l’Agence France Presse, ce type d’accord « d’assistance militaire », la France l’a signé avec la plupart de ses anciennes colonies africaines au de début des années 1960 juste au lendemain des indépendances. « Ils ont souvent été revus au fil des années, sans en changer le fond, et ont parfois été utilisés pour venir en appui à des régimes restés proches de Paris », souligne l’AFP.
Il faut souligner que ce courrier de Ouagadougou intervient quelques semaines après que le Burkina-Faso en proie à des violences djihadistes, ait obtenu le retrait de la force Sabre de son territoire. Un retrait qui reste il faut le souligner, la suite logique des tensions nées entre le Burkina Faso et la France depuis le push de septembre 2022 qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré.
Il faut rappeler que le 18 janvier dernier, les autorités burkinabè avaient déjà demandé le départ, dans un délai d’un mois, de la force française Sabre au Burkina Faso ainsi que celui de l’ambassadeur de France, Luc Hallade à qui elles reprochaient d’avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Ce dernier rappelé à Paris pour raison de « consultations », n’a jamais été remplacé.
Les origines des tentions entre les deux pays
En effet face à la montée vertigineuse du terrorisme au Burkina Faso les nouvelles autorités qui ont émis comme leurs homologues du Mali, de doute sur la sincérité de coopération militaire avec la France, ont exprimé leur volonté de diversifier leurs partenariats internationaux , notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme.
Magloire Fiogbé