Les étudiants crient leur ras-le-bol
Le transport universitaire au Bénin est en mal et la vie des étudiants est quotidiennement mise en danger. Le spectacle désolant qui s’observe chaque jour sur les différentes lignes de convoyage des étudiants du campus universitaire d’Abomey-Calavi vers la capitale Cotonou et vice versa , dénote l’incapacité du gouvernement béninois de trouver solution à l’épineux problème qui se pose dans le secteur du transport universitaire public.
Brieux NOURENI
Les deux moments de la journée que redoute l’étudiant béninois, celui-là qui n’a pas la chance de bénéficier d’un logement au sein du Campus universitaire, sont : le temps de se rendre aux cours et celui de rentrer cher lui. A l’embarquement, sur les différents points de convoyage, c’est le calvaire! Des centaines d’étudiants sans moyens pour se payer leur transport, doivent se battre comme de beaux diables dans la jungle pour s’infiltrer dans le bus assimilable à un trophée à décrocher. La scène est pathétique ! Tous les moyens sont bons pour y parvenir. Au départ, pour un bus de 45 places, près de 300 étudiants sont entassés avec tous les risques d’asphyxie. Les moins forts laissés de côté, doivent attendre désespérément un prochain bus ou simplement se mettre aux abords des voies pour jouer à l’autostop.
Comme cause principale de cet imbroglio dans le secteur du transport universitaire public, le déficit en bus. Le Parc automobiles du Cous-Uac est vétuste et les réformes universitaires du gouvernement peinent à prendre de ce côté. Par exemple, pour les six (06) lignes ouvertes pour le transport des étudiants pour ce qui concerne l’Université d’ Abomey-Calavi, il n’y a que quatre (04) bus de disponibles et les étudiants doivent faire avec leur vétusté.
« Comment comprendre que pour un bus de 45 places, on entasse 300 étudiants et que pour 6 lignes qu’il n’y ai que quatre qui roulent avec des problèmes. Vraiment c’est désolant ! « , dénonce l’étudiant Sébastien Godonou qui sera soutenu par Boris, aussi étudiant. « A l’UAC les étudiants sont devenus des sacs de maïs qu’on entasse dans les bus…. Recteur da CRUZ sauve-nous ».
La situation est d’autant plus critique que l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (UNSEB) est sortie de ses gongs. A travers un communiqué L’Unseb interpelle les responsables du Cous- Uac et notamment le gouvernement du président Patrice Talon sur le danger qui plane au quotidien sur la vie des étudiants.
« Nous membres de l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (UNSEB) situons l’opinion publique et Internationale sur le danger qui plane sur la vie des étudiants béninois; en ce qui concerne les œuvres sociales, en particulier les bus (transport universitaire) dans les universités publiques. Nous dénonçons l’autorité de son manque de responsabilité envers les étudiants. Chaque jour l’étudiant béninois risque sa vie en prenant les bus ou un bus de moins de 50 places prends plus de 200 étudiants », dénonce l’Unseb dans son communiqué.
Visiblement, le problème du transport universitaire public dépasse le Cous-Uac. Le ministre de l’Enseignement Supérieur Marie Odile Attanasso qui vente à toutes les occasions les mérites des reformes universitaires entreprises par le gouvernement, est vivement interpellée afin de pallier au pire.
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Communiqué de l’Unseb
Salut camarade !
Nous membres de l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (UNSEB) situons l’opinion publique et Internationale sur le danger qui plane sur la vie des étudiants béninois; en ce qui concerne les œuvres sociales, en particulier les bus(transport universitaire) dans les universités publiques. Nous dénonçons l’autorité de son manque de responsabilité envers les étudiants. Chaque jour l’étudiant béninois risque sa vie en prenant les bus ou un bus de moins de 50 places prends plus de 200 étudiants. Tandis que le COUS Uac se fais des millions par semaine, environ 250 milles par jour. L’étudiant béninois dans son ras-le-bol met en garde les autorités en charge du COUS UAC et le gouvernement de Talon de prendre des mesures nécessaires pour la sécurité des étudiants dans les brefs délais.
À l’exception de quoi ils seront responsables de la colère des étudiants dans les jours à suivre.
Pour le BD COGETU-UNSEB (Comité de Gestion du Transport Universitaire)