C’est la grosse actualité de ce jeudi 14 mars au Bénin. La Cour Constitutionnelle a validé le nouveau code électoral adopté par les députés le 05 mars dernier. La haute juridiction a tranché après avoir examiné les nombreux recours déposés contre la nouvelle loi qui va désormais régir les élections au Bénin à partir de 2026.
Les polémiques suscitées de son adoption le 05 Mars dernier par la représentation nationale ne vont contribuer à influencer les sept sages de la Cour Constitutionnelle réunis ce jeudi 14 mars pour se prononcer sur sa conformité ou non on à la constitution. Le nouveau code électoral qui va désormais régir les élections au Bénin à partir de 2026 est bien conforme à la constitution, a déclaré la Cour Dorothé Sossa qui a examiné et rejeté plusieurs recours réclamant son rejet.
Les alertes de l’opposition tombées les oreilles de sourd
L’opposition unifiée menée par le parti « Les Démocrates » qui demandait à la fa faveur d’une déclaration mercredi dernier le rejet pur et simple de ce nouveau code électoral plébiscité par la majorité parlementaire pour son caractère exclusif et crisogène, ne sera pas écoutée. En effet pour l’opposition, le nouveau code électoral est jonchés de plusieurs dispositions qui violent la constitution et étale le lit à une exclusion totale de l’opposition politique lors des élections générales de 2026, ceci afin d’assurer le retour d’une assemblée nationale monocolore qui travaillera à faire passer le fameux projet de révision de la constitution toujours au frigo. De ces dispositions jugées exclusives par l’opposition, il faut citer par exemple celle régissant les parrainages, désormais contrôlés par les partis politiques, la disposition concernant le seuil d’éligibilité à l’attribution des sièges ramené de 10 % sur le plan national à 20% à l’échelle de la circonscription électorale et aussi de la disposition qui fixe l’accord de gouvernance entre les partis qui pour l’opposition, est un retour déguisé aux alliances de partis pour favoriser que les deux formations politiques de la mouvance présidentielle que sont le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste le Renouveau (UPR).
« La proposition de loi portant modification du code électoral et les amendements qui s’en sont suivis tous quasiment portés par les députés de la majorité parlementaire, ont accouché d’un code insipide, pernicieux, toxique, truffé d’incohérences et de clauses léonines qui traduit l’esprit de revanche annoncé », dénonçait l’opposition qui avait pourtant appelé les membres de la cour constitutionnelle au « respect de leur serment et à faire preuve de sagesse comme leurs confrères du Sénégal », ceci pour éviter le regain de la crise sociopolitique en 2026 , une menace pour la paix et à la stabilité du pays.
Brieux NOURENI