Le député et homme d’affaires béninois, Atao Hinnouho condamné à 5 ans de prison par le tribunal de première instance de Cotonou le 6 novembre 2018 pour fraude fiscale dans le dossier de faux médicaments, est désormais libre de ses mouvements. C’est sa santé de plus en plus dégradante qui a motivé sa libération.
Brieux Noureni
En effet, le Procureur du Tribunal de Première Instance de Cotonou Mario Metonou a signé dans la soirée de ce mardi 29 janvier, une réquisition en sa faveur aux fins de son évacuation sanitaire.
Emprisonné depuis mai 2018 bien avant la levée de son immunité parlementaire qui a ouvert la voie à son jugement, le député avait, au début de l’affaire (fin 2017), quitté le territoire avant de se présenter au juge fin avril 2018.
De son audition le vendredi 27 avril 2018 avec les supposées violences policières dont il aurait été victime en passant par son admission au service des urgences du CNHU de Cotonou avec à la clé, un rapport médical qui révèle un “trouble anxio-dépressif”, et sa mise en garde à vue le 2 mai 2018 malgré l’ordonnance de sa mise en liberté provisoire prononcée par le juge des libertés, jusqu’à sa condamnation à 5 ans de prison pour fraude douanière et une amende d’un milliard de francs cfa et des dommages et intérêts de 2 milliards, il faut dire que le député Atao Hinnouho ne s’est jamais remis de ses déboires.
Affaibli totalement sur le plan sanitaire, il va presque tous les jours , faire la navette dans une civière entre sa cellule et l’infirmerie. Les demandes répétées de mise en liberté provisoire de ses avocats pour son évacuation sanitaire, ont été toujours rejetées par la justice. On se demande pourquoi finalement cette décision du Procureur de la République qui a signé une réquisition aux fins de l’évacuation sanitaire du député ?