La liste des organisations qui refusent de déployer leurs observateurs pour superviser les élections législatives de ce dimanche 28 avril au Bénin s’allonge. Après la session Bénin de Social Watch qui a refusé de superviser ces législatives à cause de l’exclusion des partis de l’opposition, l’Union Européenne vient aussi de décliner l’offre pour les mêmes motifs.
L’organisation européenne ne supervisera pas le scrutin de ce dimanche 28 avril au Bénin, rapporte la télévision TV5 Monde Afrique. Bruxelles qui se dit très « embarrassée » par la crise électorale au Bénin du fait de l’exclusion des partis de l’opposition des législatives de ce dimanche 28 avril, a décidé tout simplement de suspendre sa délégation d’observateurs. Les 27 ne veulent pas donner caution à un scrutin législatif exclusif.
Le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna) Emmanuel Tiando une interview accordée à Frissons radio à Cotonou ce vendredi 26 avril, avait confirmé l’absence des observateurs de l’Union Européenne au Bénin.
Il faut dire que c’est une première dans l’histoire du renouveau démocratique au Bénin, qu’une organisation internationale comme l’Union Europeenne refuse de superviser un scrutin. Un refus qui forcément entache la crédibilité des législatives de ce dimanche 28 avril, une première du pouvoir Talon. Un scrutin législatif à haut risque qui il faut le signaler, a annoncé ce samedi 27 avril, ses premières violences. En effet, selon nos informations, les locaux des arrondissements de Akpadanou (commune d’Adjohoun) et d’Alafiarou (commune de Tchaourou) où sont parqués les urnes et les matériels électoraux sensibles de la Cena, ont été incendiés dans la nuit de vendredi à samedi. Et le dimanche 28 avril s’annonce très mouvementé dans le pays.
Denis Akouété