Les partis politiques privés du certificat de conformité conformité par le ministère de l’intérieur puisque déclarés non en règle vis-à-vis des nouveaux textes et exclus des dernières élections législatives, pourront bientôt obtenir le précieux sésame de reconnaissance officielle.
En effet, recevant le vendredi 31 mai dernier le corps diplomatique accrédité au Bénin pour les entretenir sur les dernières élections législatives et la crise politique qu’elle a engendrée, le président de la République Patrice Talon dans sa volonté de travailler pour l’accalmie, a promis que très incessamment, le ministère de l’intérieur se rapprochera des partis politiques aux fins de les aider à obtenir le certificat de conformité qui leur donne une reconnaissance officielle. Le Chef de l’Exécutif béninois par cette promesse, donne l’assurance que son dernier appel au dialogue adressé aux partis de l’opposition pour le dénouement de la crise sociopolitique qui secoue le pays, est bien sincère.
Il faut rappeler que cette crise sociopolitique que traverse le Bénin et qui a engendré des violences post-électorales avec à la clé des morts, prend sa source de la non participation des partis de l’opposition aux dernières élections législatives. Déclarées non en règle vis-à-vis de la nouvelle charte des partis politiques, toutes les formations de l’opposition béninoise avaient été privées du certificat de conformité imposé au dernier moment du processus électoral par la Cour Constitutionnelle et qui devrait leur permettre d’être déclarées éligibles par la Cena . L’opposition qui a crié à une exclusion bien planifiée par le pouvoir, avait appelé ses militants à boycotter les élections législatives. Un appel bien suivi puisqu’un taux d’abstention de près de 75% a été enregistré à lors du scrutin législatif qui a permis d’installer un parlement composé que des députés des deux partis du pouvoir (le Parti Républicain et l’Union Progressiste). L’opposition emballée dans ce qu’elle appelle « Résistance », réclame l’annulation purement et simplement des élections et la dissolution du parlement qu’elle juge illégitime.
B.N