Quid de ceux devant bénéficier de la liberté conditionnelle
Dans son traditionnel message délivré le 31 juillet dernier à la Nation en marge de la célébration du 59ème anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale, le président Patrice Talon a prononcé la grâce présidentielle en faveur de certains détenus des maisons d’arrêt du pays. Une mesure de bienveillance de réduction de peine du chef de l’État qui prend son essence dans la constitution et qui concerne les détenus ayant été condamnés et dont les peines prononcées sont définitives. Plus d’un mois en arrière après l’annonce du chef de l’État et les 300 à 400 heureux détenus concernés sont toujours dans l’expectative derrière les barreaux s’impatientant d’avoir une notification de la grâce du premier magistrat de la République à leur endroit afin de retrouver dans la joie, leurs familles respectives. Et pourtant le Garde des Sceaux, Séverin Maxime Quenum qui donnait des précisions le 1er août sur Frisson Radio sur la décision du président de la République, avait rassuré que diligence sera faite pour que la commission qui travaille à décider des détenus susceptibles d’être éligibles, livre très vite les résultats de son travail pour que la liste finale soit vite soumise au chef de l’État.
« Un laps de temps s’écoulera certainement… ces personnes seront très vite remises en liberté ; c’est sûr que ça ira très vite », avait rassuré le ministre de la justice Séverin Maxime Quenum.
Où en est aujourd’hui le ministère de la Justice avec le dossier des 300 à 400 détenus graciés ou, qu’est-ce ce qui bloque exactement l’effectivité de l’application de la mesure de bienveillance prononcée par le chef?
Si le premier Magistrat du pays en bon père de famille, a déjà montré sa bonne foi en prononçant sa mesure de bienveillance à l’endroit de ces prisonniers qui certainement saisiront cette chance pour se repentir et se réintégrer dans la société, il n’attend que l’avis final du Conseil Supérieur de la Magistrature afin d’exercer véritablement ses prérogatives en procédant à la signature d’un décret devant acter sa décision.
Il faut donc dire que l’avenir des 300 à 400 détenus à gracier se trouve dans les mains de la commission chargée de l’étude de leurs dossiers ou au niveau du Conseil Supérieur de la Magistrature. Ils doivent encore prier leur Dieu contre les démons de la lourdeur administrative qui vraisemblablement sont en train de faire leurs œuvres.
Quid des détenus devant bénéficier de la liberté conditionnelle
À côté du dossier des 300 à 400 détenus graciés par le président de la République bloqué dans les tiroirs du ministère de la Justice, il faut fait remarquer que d’autres détenus aptes à bénéficier de la liberté conditionnelle attendent toujours eux-aussi. A ce niveau, on se demande aussi ce qui se passe exactement quand on sait que tout pratiquement fait et que la liste de ces détenus retenus avait été entre temps renvoyée dans les maisons d’arrêt pour desceller les éventuelles omissions. Le ministre de la Justice Séverin Maxime Quenum est une fois de plus interpellé en ce qui concerne ce dossier de ced détenus devant bénéficier de la liberté conditionnelle. Il doit travailler à rester en phase avec la vision du chef de l’État qui par des réformes majeures, ambitionne de redorer le blason de la justice béninoise qu’il veut moderne en lui permettant d’accomplir avec diligence et efficacement la mission à elle confiée par la constitution. L’accélération des dossiers des justiciables afin de les fixer très vite sur leur sort, reste donc pour Séverin Maxime Quenum, un défi à relever.
NB: Parlant de liberté conditionnelle, il faut souligner qu’elle concerne les condamnés ayant subir une ou plusieurs peines privatives de liberté. Ces derniers doivent donner des preuves suffisantes de bonne conduite et présenter des gages sérieux de réadaptation sociale.
B.N