Est-il sincère ou ne l’est-il pas? Ce qui est sûr le président béninois Patrice Talon a posé des jalons forts ce mercredi 6 mars pour la décrispation de la tension sociopolitique préélectorale qui prévaut actuellement dans le pays. Il faudra tout simplement lui donner du temps pour le prendre aux mots.
En effet, à l’issue de la rencontre au Palais de la Marina ce mercredi 6 mars avec la classe politique pour réfléchir sur les solutions d’une sortie de crise face à l’impasse qui se dessine à quelques semaines des législatives avec l’exclusion des partis de l’opposition, le président beninois a instruit l’Assemblée Nationale aux fins de légiférer urgemment pour proposer des textes électoraux plus adaptés pour des élections inclusives et pacifiques.
Le président Patrice Talon qui s’était montré imparable il y a quelques jours face aux leaders de l’opposition qu’il avait reçus et à qui il a déclaré que leur l’absence des prochaines élections législatives ne peut lui être imputable, a été aujourd’hui d’un ton plus conciliant et surtout prêt à agir pour un dénouement de la crise.
Au regard de la délibération de la Commission Électorale Nationale Autonome (Cena) en ce qui concerne les partis politiques devant prendre part aux élections législatives du 28 avril prochain ( deux partis seulement autorisés et rien que du pourvoir), le président Patrice Talon avant de jeter la balle dans le camp du parlement, a déploré l’absence de l’opposition.
« Le constat est malheureux. Organiser les élections sans aucun parti de l’opposition, cela n’honore pas le Bénin. Je ne suis pas à l’aise « , a déploré le chef de l’État béninois qui a pour la circonstance, montré sa volonté de voir l’opposition prendre part aux élections prochaines. Disposé donc pour une sortie de crise, le président Patrice Talon a tendu la main à l’opposition..
« Je voudrais vous prier, et prier ceux qui ne sont pas avec nous ce matin que leur état d’esprit peut-être de révolte, de mécontentement qui s’est matérialisé par leur absence aujourd’hui n’est pour nous qu’un message de désolation. Je prends ça ainsi, et que ce n’est pas plus que ça. Je voudrais leur dire que tout est encore possible », a indiqué le président béninois qui rassure.
« Mon souhait, c’est que en mon temps également, que les élections soient de même nature, de même qualité, de même convivialité que ce qu’on a connu jusque là »
Brieux Noureni