« Le prix du pain reste à 125 FCfa, pas un franc de plus », la ministre de l’industrie et du commerce Alimatou Assouman
Au Bénin, face à la hausse du prix du pain dont le poids de 160 grammes est désormais livré au consommateur final depuis le 20 février dernier à 150 FCFA au lieu 125 FCFA, le gouvernement béninois à travers son ministre de l’Industrie et Commerce, Alimatou Shadiya Assouman, a tapé du poing sur la table. L’autorité ministérielle a en effet mis en garde l’Association nationale des promoteurs et exploitants de boulangeries et pâtisseries du Bénin (Anapeb) qui a décidé unilatéralement de fixer depuis le lundi 20 Février 2023, le prix de la cession du pain aux revendeurs à 112 FCA. L’application des dispositions de l’arrêté 2008 n°0052/Mic/Dc/Dgci/Dpci qui fixe la cession du pain à la boulangerie aux revendeurs à 112 FCFA et à 125 FCFA, sa livraison au consommateur final, est exigée.
La ministre béninoise de l’Industrie et du Commerce ne compte pas tolérer l’imbroglio qui s’observe dans le secteur de la boulangerie parlant de fixation des prix des différents grammes de pain. Dans une déclaration, Alimatou Shadiya Assouman, a recadré les boulangers en les renvoyant au respect des dispositions de l’arrêté 2008 n°0052/Mic/Dc/Dgci/Dpci qui fixe les poids et les prix du pain en République du Bénin.
Pour la ministre béninoise de l’Industrie et du Commerce qui impute la responsabilité de la pagaille qui s’observe sur le terrain au boulangers, « Le prix du pain reste à 125 FCfa, pas un franc de plus ».
Poursuivant, Alimatou Shadiya Assouman souligne que la fixation du prix du pain au Bénin est régie par un texte réglementaire qui est toujours en vigueur.
« Quand on prend l’arrêté, la cession à la boulangerie a été prévue à 112 FCfa et la cession au consommateur à 125 FCfa. C’est cela depuis 2008. L’esprit de cet arrêté, c’est 112 FCfa de cession au distributeur autour de la boulangerie. Donc, dans l’esprit de l’arrêté, il y avait un zonage par rapport à la cession aux distributeurs qui vont céder le prix à 125 FCfa au consommateur » , a expliqué Alimatou Shadiya Assouman qui souligne que le consommateur final ne saurait payer le prix de la concurrence déloyale que se livrent les acteurs du secteur de la boulangerie.
« Donc, il y a une concurrence qui s’est installée et les boulangers, pour faire face à cette concurrence déloyale qui est créée par les confrères, ont commencé à modifier ces textes en instituant un contrat tacite entre les femmes distributrices et les boulangers eux-mêmes. Ce contrat fait qu’ils ont concédé une partie de leurs marges aux distributrices. Donc, au lieu de céder le pain à 112 FCfa conformément à l’arrêté, ils le cèdent à 90 FCfa voir 80 FCfa etc », a fait remarquer l’autorité ministérielle qui martèle qu’elle va déployer incessamment des équipes sur le terrain pour faire respecter les dispositions de l’arrêté 2008 n°0052/Mic/Dc/Dgci/Dpci portant fixation des poids et prix du pain en République du Bénin.
Julienne Tabé