Très attendue, cette extradition a finalement eu lieu. L’homme d’affaires béninois Kikissagbé Godonou Bernard plus connu sous l’appellation KGB mis aux arrêts le mercredi 30 mai dernier à Lomé dans une affaire d’escroquerie en bande organisée est finalement transféré au Bénin. Il a été remis ce lundi 16 juillet par les forces de sécurité togolaise à la police béninoise.
C’est un lourd détachement de la Police Républicaine qui a été déployé à la frontière d’Hillacondji ce jour pour récupérer le sieur KGB activement recherché par la justice béninoise. Une extradition qui met fin à toutes les spéculations distillées dans les médias locaux ces derniers jours.
A la tête de plusieurs sociétés comme NGCA Sarl, CNDS Sarl et Signature Trading LLC, KGB est en effet en conflit avec un américain bien connu dans le milieu des affaires au Bénin. Ce dernier l’accuse de tentative d’escroquerie.
Selon nos informations, l’homme d’affaires béninois a en effet sollicité les services de l’américain en questions pour lui transférer des fonds chiffrés à plusieurs milliards de nos francs dans un paradis fiscal en Europe. Une garantie de 800.000 euro a été exigée par le béninois à l’américain. Le deal n’a plus prospéré, mais contre toute attente, KGB va voir quelques mois après, une plainte pour tentative d’escroquerie en bande organisée, déposée à son encontre devant la justice béninoise par l’américain qu’il avait entre temps, perdu de vue. Il faut souligner que l’homme d’affaires béninois n’a jamais perçu aucun kopeck de l’américain.
Sur le coup d’un mandat d’arrêt international, KGB a pu échapper à la police nationale qui s’était lancée à sa poursuite. Deux perquisitions parallèles, une à son domicile à Cotonou et une autre à la résidence de son épouse à Lomé avaient même été opérées le 26 avril dernier. Dans le domicile perquisitionné à Cotonou, les hommes en uniforme auraient retrouvé une caisse de fausses pierres précieuses et de faux documents administratifs dont des faux passeports.
A souligner que dans le dossier, plusieurs proches de l’homme d’affaires béninois sont sous les verrous à la prison civile de Cotonou. KGB pourrait aussi les rejoindre ou carrément, une autre maison d’arrêt sera identifiée pour nécessité d’enquête.
A suivre..
Brieux Noureni