La Criet ouvre le dossier le 17 décembre prochain
La sulfureuse affaire de placement illégal d’argent communément appelé Icc-Services qui a éclaté en juin 2010 au Bénin et qui a vu de milliers de béninois être spoliés, refait surface. En effet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a décidé enfin de faire la lumière sur ce rocambolesque dossier qualifié par la presse locale de “Madoff béninois”, qui n’a jamais été dénoué malgré les différents procès des principaux mis en cause depuis 8 ans.
L’audience à la Criet au sujet de ce dossier Icc-Services va donc s’ouvrir le lundi 17 décembre prochain et les principaux cerveaux de l’affaire Guy Akplogan et Emile Tégbénou, responsables de Investment consultancy and computering services (ICC-Services), structure principale ayant spolié les bénois, Armand Zinzindohué, Ministre de l’Intérieur et, Constant Amoussou, Procueur Général au moment des fait, sont attendus à la barre.
Le Procureur de la Criet Gilbert Togbonon dans un communiqué rendu public le 03 décembre dernier, a informé les déposants de la tenue du procès.
« Toutes les personnes ayant déposé des fonds dans les agences ICC-SERVICES et qui ne sont pas entrées en possession de leurs dûs, sont informées que le dossier ICC-SERVICES sera évoqué à l’audience de la session criminelle du Lundi 17 décembre à 9heures à la Salle Yves Yéhouéssi de la Cour de répression des Infractions Economiques et du Terrorisme », informe le communiqué.
Il faut rappeler que le scandale Icc-Service a éclaté en juin 2010 après quatre ans d’exercice de la structure Investment consultancy and computering services (ICC-Services) et consorts. Il a touché plus de 151 000 personnes avec près de 150 milliards F Cfa partis en fumée. Les autorités du régime d’alors avaient été accusées par la presse et l’opinion de complicité. Mais l’ancien président Thomas Boni Yayi pour se défendre, avait indiqué qu’il n’a jamais été informé des activités des structures de placement d’argent. Armand Zinzindohué, Ministre de l’Intérieur au moment de l’affaire, livré à la justice, avait affirmé avoir rencontré les responsables de la structure illégale de placement d’argent, au domicile de l’ancien président Boni Yayi. Constant Amoussou, un autre témoin et Procureur Général au moment des faits, avait lui aussi établi la connivence entre l’ancien président de la République et les responsables de Icc-Services. Des révélations qui amènent certains médias à dire que l’ancien président Boni Yayi pourrait être inquiété dans le dossier. Mais dans l’entourage de ce dernier, c’est la grande sérénité. Selon certains proches, le président Boni Yayi ne peut être nullement inquiété dans le dossier. Selon eux, c’est la popularité de l’ancien président de la République à quelques mois des élections législatives qui gêne et il faut tout faire pour ternir son image. Ils parlent d’acharnement politique.
A suivre…
Brieux NOURENI