L’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (Isba) de Cotonou abrite depuis ce jeudi 21 février, les 1ères journées scientifiques annuelles du Réseau sous régional de recherche sur les énergies renouvelables (Reser). C’est sur le thème : « Énergies renouvelables et changements climatiques, quelle valorisation pour le développement durable? » que les scientifiques et chercheurs venus des huit pays de l’Uemoa réfléchiront pendant deux jours.
Brieux NOURENI
La rencontre de Cotonou reste un baptême de feu pour le Reser, composé d’enseignants et de chercheurs et né à la suite d’un séminaire sur les énergies renouvelables en avril 2018 à Yamoussokro pour apporter aux pays de l’Uemoa à travers les recherches et les innovations, des solutions efficaces afin de pallier aux problèmes énergétiques.
Pour le professeur N’guéssan Yao, président du Reser, dans un contexte mondial de dérèglements climatiques, la promotion des énergies alternatives vertes s’impose au monde, surtout à l’Afrique qui possède un fort potentiel en énergies renouvelables (solaire et hydraulique), mais dont la production électrique demeure très carbonée.
A en croire le professeur N’guéssan Yao, le Reser vise à « donner l’opportunité inédite aux acteurs du domaine d’utiliser cette plateforme comme le porte-clés des rencontres, des concertations et des échanges scientifiques »
Le professeur N’guéssan Yao de préciser que l’organisation qu’il préside est née afin de dynamiser la recherche collaborative sur les énergies renouvelables pour accompagner le processus de développement des pays de l’espace Uemoa
« Le Réseau devra contribuer au développement des énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique en zone Uemoa. Le Reser se veut, à terme, l’interface par excellence entre les décideurs, les bailleurs de fonds, les acteurs du domaine et les bénéficiaires qui sont les enseignants chercheurs, les professionnels et les utilisateurs », a-t-il martelé avant d’ajouter que le réseau travaillera dans un avenir proche à « constituer une base de données élargie des chercheurs et autres acteurs du domaine de l’espace Uemoa, pour soutenir la recherche et les innovations portées sur les thématique des Energies Renouvelables »
Le président du Reser a notamment salué le dynamisme du président du comité d’organisation, le Professeur Basile Kounouhewa pour la réussite de ces assises de Cotonou.
Procédant au lancement de ces 1ères journées scientifiques annuelles du Reser, le Vice Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, Félicien Avléssi a salué le travail d’innovation qu’abattent le professeur N’guéssan Yao et toute son équipe dans le domaine des énergies renouvelables, alternatives incontournables pour les pays d’Afrique.
« Nous devons développer les énergies renouvelables. Il n’est plus un secret un secret pour personne que sans des services énergétiques de qualité, les objectifs du millénaire ne pourront pas être atteints. Pour la majorité des pays ici représentés, la consommation d’énergie est essentiellement basée sur la biomasse dont la gestion durable n’est pas assurée. Les incertitudes autour des coûts de la disponibilité des énergies fossiles pour la génération future, leur contribution au dérèglement climatique nous obligent à valoriser toutes nos ressources énergétiques disponibles. Je salue la naissance du Réseau sous régional de recherche sur les énergies renouvelables (Reser) et souhaite que cette rencontre de Cotonou renforce ses activités », a indiqué le Vice Recteur Félicien Avléssi qui souligne que l’Université d’Abomey-Calavi se réjouit d’abriter les 1ères journées scientifiques annuelles du Reser dont-il espère de riches conclusions.
« Aujourd’hui, les pays qui contournent les sources traditionnelles d’approvisionnement en énergies sont aussi les plus développés. Le développement des technologies en énergies renouvelables dans nos pays pourrait contribuer à rétablir un certain équilibre en faveur des pays les moins avancés qui ne disposent pas de pétrole et du charbon. C’est pourquoi je vous exhorte qu’au terme de ces deux jours de réflexion, à prendre des décisions fortes pour booster la mise en place des technologies de développement des énergies renouvelables, de valorisation des sources renouvelables disponibles dans notre sous-région », a conclu Félicien Avléssi